C’est dimanche. Pas mon jour préféré de toute façon. Imaginer un brunch langoureux sur un puzzle de mots croisés maculé d’encre se heurte trop aux gremlins de préparation qui me font penser à la semaine à venir: une échéance à venir forçant une décision sans issue, une conversation contractuelle difficile, la culpabilité d’un ressentiment persistant, un Yahtzee logistique sur la façon dont mes enfants vont arriver ici et partout … pensées que j’ai forcées à un silence frémissant autour d’un verre de vin tard vendredi soir dernier. Je veux dire que je vais tout à fait bien… à l’extérieur (même pour moi-même), mais ce dimanche je me sens à pleine capacité. Trop de besoins et de demandes. La solidité de ma structure se résume au dernier bloc de Jenga; celui qui est au tour de demander quelque chose pourrait vouloir se mettre à l’abri. Désolé.
Mais vous ne le sauriez jamais. Tout ce qui me concerne en ce moment a l’air
a-d’accord. Je suis habillée, nourrie, le visage propre. Le chien a été promené, le petit déjeuner terminé, les enfants joyeusement dispersés. Heck, le soleil est dehors et je suis à moitié tenté de laisser la porte arrière ouverte pendant quelques minutes de fin d’hiver, de l’air frais pour nettoyer l’endroit. Tout va très bien… à l’exception du battement vibrant à la base. La raquette instable ondulant jusqu’aux poils de mon bras. La tornade interne balayant mes orteils. Les choses à faire, les choses à penser, les choses à ne pas oublier. EST-CE QUE PERSONNE ICI NE SAIT QUE C’EST DIMANCHE?!
Nous nous sabordons dans la voiture. Hockey. Et je suis propulsé dans une arène d’autres personnes qui ont l’air tout aussi bien. Hmmm. Je me demande. Je veux dire que je suis à peu près sûr que si je disais « Salut comment vas-tu », ils diraient « Je vais bien. Bon. Comment vas-tu? » Et je dirais la même chose en retour. Cela semble juste. Je veux dire que maman de hockey n’est pas venue à la patinoire pour entendre parler de ma raquette ondulante instable. Mais il y a une partie de moi qui se demande si je lui parlais de la mienne, est-ce qu’elle me parlerait de la sienne ? Et puis pourrions-nous tous les deux nous sentir un peu mieux dans la vie en général, peut-être éviter un claquement de doigts sur un être cher, et profiter du reste de notre dimanche? Et si cela se produisait encore et encore, quotidiennement, gentiment, avec amour et un désir authentique de connaître l’expérience humaine d’autrui, ne pourrions-nous pas devenir si malades, si fatigués, si désemparés, si en colère, si méchants, si défensifs, si blessants ? Qu’est-ce que nous interdisons exactement en retenant tout cela?
Cela me fait penser à vous, nos clients qui ont déjà un milliard de millions de choses en cours. Et puis vous apposez cet addenda à temps plein dans vos vies. Peu importe la taille du projet, c’est un ajout. Sélections, démo de 7h00, poussière, voisins, zonage, permis… anxiété, inquiétude, identité. Je sais que vous êtes dur et intelligent… donc raison de plus pour agir comme si ce n’était pas grave. Mais c’est un gros problème. C’est un gros problème pour mon équipe et mes métiers. C’est un gros problème pour nos architectes et leurs équipes. Aux fournisseurs et aux inspecteurs. Votre projet est important. À nous tous. Et ce que vous ressentez à ce sujet est ce que nous ressentons à ce sujet.
Je suppose que ce que je dis, c’est que si votre tour Jenga devient un peu bancale, il est normal de nous le faire savoir. Peu importe qui vous êtes – commerçant, architecte, concepteur, fournisseur, client – nous nous attendons à ce que nous ayons besoin de faire un peu de renforcement de temps en temps à cause ou en dépit de notre travail ensemble.
L’empathie est l’une des valeurs de notre entreprise, avec l’humain et la transparence. Un code de conduite si vous voulez qui garantit que nous n’oublions pas de nous demander si tout va vraiment bien, même si c’est un dimanche ensoleillé.
Avec lumière et amour,
Allison